La Sophrologie
Le mot Sophrologie vient du grec : Sos signifie tranquille, serein. Phren signifie cerveau, conscience. Logos signifie étude, science.
La Sophrologie est l’étude des techniques permettant d’obtenir la sérénité de l’esprit.
Une meilleure relation à soi-même ...
la perception des sensations corporelles ...
Relaxation et sophrologie
Alors que le grand public assimile souvent la sophrologie à une technique de relaxation, le sophrologue aime à préciser que la sophrologie commence là où s’arête la relaxation. Néanmoins, le relâchement musculaire est une des bases incontournables de la séance de sophrologie. Les sophrologues lui donnent un nom particulier : la sophronisation de base. C’est une étape importante où l’on prends conscience, tout à tour, de chaque partie du corps afin de générer bien-être et détente.
Si le sophrologue ne souhaite pas réduire son enseignement à la seule relaxation, il ne peut non plus faire l’impasse sur cette phase de relâchement. Savoir conduire une séance de relaxation est une des compétences que le stagiaire acquiert durant sa formation. Il apprend en quoi le relâchement est important, quels en sont les effets positifs sur les plans physique, émotionnel et mental, quelle utilisation chacun peut en faire au quotidien…
C’est la voix du sophrologue qui guide la personne vers la détente. C’est elle qui facilite le lâcher-prise, c'est-à-dire l’abandon des tensions. Plus tard, le client (entretien individuel) ou l’élève (en séance de groupe) apprendra à se relâcher par lui-même. Il aura peut-être besoin d’un support audio au début de son entraînement. Mais il découvrira, peu à peu, comment se relaxer par lui-même grâce à de petites séquences courtes. Plus tard, il sera capable de vivre en toute autonomie des séances plus structurées. Au fil des semaines, il saura donner des directions plus spécifiques à sa pratique. C’est enfin en déterminant ses qualités et ses valeurs qu’il donnera un sens à son entraînement et une intention à chacune des séances.
Notre école de formation à la sophrologie présente clairement tous ces aspects de l’enseignement car, sans eux, le sophrologue professionnel ne saurait apporter une réponse juste et efficace au public qu’il reçoit.
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Des années 1960 à nos jours
Le mot Sophrologie est créé en 1960 par un jeune neuropsychiatre espagnol d’origine colombienne, Alfonso Caycedo. Refusant certains traitements psychiatriques comme le coma insulinique ou les électrochocs - qui, selon lui, altèrent la conscience – il souhaite une autre approche de la maladie mentale.
Il s’intéresse tout d’abord à l’hypnose, au training autogène de Schultz (1844-1970) et à la relaxation progressive de Jacobson. Au début des années 1960, la sophrologie est donc composée de quelques techniques issues de ces 3 méthodes notamment les sophronisations.
Une des raisons pour lesquelles on a souvent associé la sophrologie à l’hypnose, c’est que Caycedo a voulu tout d’abord remplacer le mot hypnose par celui de sophrologie. On peut, bien sûr, faire un rapprochement entre ces 2 méthodes puisque les deux proposent une modification du niveau de conscience habituel afin d’accéder au niveau sophro-liminal caractérisé par une prédominance des ondes alpha. Il existe pourtant de nombreuses différences entre les deux méthodes. Voici les deux plus importantes :
- L’hypnotiseur est extérieur à la séance, il garde les yeux ouverts alors que le sophrologue vit la séance avec son groupe ou son client et, de fait, conserve les yeux fermés.
- L’hypnotiseur est souvent autoritaire dans son discours, il impose sans expliquer la structure de sa séance. Le sophrologue propose, demande l’accord de la personne et le ton de sa voix est le plus naturel possible.
Mais Caycedo s’intéresse également à la phénoménologie. En 1962, il rencontre le psychiatre suisse Binswanger (1881-1966) spécialiste de cette philosophie. Celui-ci lui conseille de se rendre en Inde afin d’étudier le yoga.
En 1965, Caycedo part en Orient pour un voyage qui durera 2 ans. Il séjournera à l’ashram de Pondichéry où vécut Sri Aurobindo. Il apprendra le yoga dynamique du sud de l’Inde dont il s’inspirera pour créer la relaxation dynamique du 1er degré. Il rencontrera également le bouddhisme dans le nord de l’Inde (le Tummo) et finira son voyage au Japon afin de s’initier à l’enseignement Zen.
De retour en Espagne, il met au point les relaxations dynamiques du 1er, du 2ème et du 3ème degré. Chacune d’elles s’inspire d’un des 3 grands courants orientaux. Nous sommes à la fin des années 1960.
En 1977, il décide d’ouvrir la profession de sophrologue aux personnes n’ayant pas de formation médicale ou paramédicale. Ce sont les premiers pas de la sophrologie sociale.
La sophrologie se développe de plus en plus en France, en Belgique et en Suisse grâce notamment au médecin-dentiste Raymond Abrezol (1931-2010). Ce dernier se fera connaître en préparant, entre autres, l’équipe suisse de ski (en tout 204 médailles olympiques ou mondiales !).
Thierry LOUSSOUARN rencontre le Dr Yves Davrou en 1982. C’est avec lui qu'il se forme à la sophrologie. Dans l’intention de créer une bonne alliance, Yves Davrou souhaite que le sophrologue participe pleinement à la séance. L’utilisation du ‘nous’ est donc préférée au ‘vous’. Le sophrologue vit la séance avec ses élèves au lieu de n’être qu’un spectateur extérieur. Yves Davrou co-écrit un livre avec Alfonso Caycedo en 1979 (L’aventure de la sophrologie), ouvrage qui reste le dernier publié par le créateur de la sophrologie.
Le 4ème degré apparaît en 1985. En 1988, Caycedo s’installe à Andorre et, afin de protéger sa méthode, il crée le terme ‘sophrologie caycédienne’ et dépose légalement cette marque.
Au fil des années 1990 puis 2000, Caycedo modifie sa méthode, son inspiration phénoménologique, ajoute 8 degrés aux 4 premiers degrés historiques, structure sa méthode définitivement en 2001, la réactualise en 2005.
Dans leur pratique professionnelle, les sophrologues n’utilisent que les 4 premiers degrés.
Les principes de la sophrologie
1. Le schéma corporel
Lorsque nous sommes ‘mal dans notre peau’ ou malade, nous avons une perception négative de notre corps. Nous percevons des sensations inconfortables. Celles-ci sont particulièrement nettes dans les états de stress. Un des tout premiers objectifs de l’entraînement sophrologique est donc de ‘réduire’ le négatif et de renforcer le ‘positif’. Grâce à des mouvements simples, des exercices respiratoires ou des phases de relâchement, nous apprenons à nous libérer de ce qui constitue une entrave et à créer des sensations positives.
La sophrologie considère que le corps et l’esprit ne font qu’un. Ainsi, lorsque nous nous sentons bien dans notre corps, nous avons une meilleure perception de nous-même donc une meilleure image de soi. L’impact d’une activation positive sur le corps est étudié en formation.
2. L’action positive
Être positif ne signifie pas se convaincre que tout va bien et que le monde est parfait, l’actualité nous confirme le contraire tous les jours. Il s’agit plutôt de faire le choix de vivre plus positivement en dynamisant les sensations corporelles, en développant des sentiments positifs et en faisant le choix de pensées plus sereines. Le développement des méthodes cognitives telles que l’EMDR ou la mindfullness (méditation basée sur la pleine conscience) en est la preuve.
La sophrologie affirme que ‘les choses peuvent être autrement’. Dans le cas d’un étudiant angoissé à l’idée de passer un examen, l’entraînement sophrologique va lui permettre de vivre son corps positivement (relâchement, enracinement, respiration…), de développer ses ressources et de projeter celles-ci dans le futur. Les futurisations sophrologiques sont certainement les techniques les plus efficaces et les plus recherchées par celles et ceux qui viennent en séance.
3. La réalité objective
Et il apprend à chacun à se fixer des buts réalistes et réalisables.
4. Le principe d’adaptation
Ce sont l’anamnèse, l’écoute et l’objectif du client (ou du groupe) qui orientent les choix du sophrologue.
La profession de sophrologue
A l’heure actuelle, il n’existe pas de diplôme officiel (ou d’état) de sophrologue. Les écoles françaises ne peuvent proposer qu’un certificat ou un diplôme privé. L’actuel gouvernement ne souhaite pas légiférer sur cette profession. S’il le faisait, il serait également obligé de légiférer sur de nombreux métiers : professeur de yoga, relaxologue, enseignant en taï chi… Les méthodes sont nombreuses.
Par contre la profession est désormais reconnue. Même le France Travail, dans son fichier ROME (Répertoire Opérationnel des Métiers et de l’Emploi, fiche n° K1103) décrit le métier de sophrologue.
Quelles sont les qualités que doit posséder un sophrologue professionnel ?
Un sophrologue transmet un vécu. Celui-ci vient de son entraînement, de sa pratique personnelle. Dans notre école, nous insistons beaucoup sur ce point. C’est pour cette raison que nous proposons des CD audio, un blog à usage illimité (plus de 100 séances). Nous proposons 2 séances pratiques à chaque journée de stage. Nous invitons également les stagiaires à s’entraîner en binôme ou en petit groupe afin d’apprendre à placer sa voix, à trouver le bon rythme et les mots justes. Et ceci tout au long de la formation.
Comme nous l’expliquions plus haut, le discours du sophrologue doit s’adapter à son interlocuteur. Lorsqu’il s’adresse à un professionnel de la santé, il n’emploie pas les mêmes mots que lorsqu’il donne un cours dans une maison de quartier. Même face à un médecin, le sophrologue doit pouvoir présenter clairement sa méthode. Les concepts sophrologiques sont nombreux et parfois abscons pour le néophyte. Un bon sophrologue sait communiquer sur sa profession avec un langage accessible sinon il risque de ne pas réussir à transmettre sa passion pour son métier.
Il doit savoir préciser les différences entre la sophrologie, la relaxation, le yoga et les méthodes qui font appel au relâchement ou à la respiration. En mettant en avant les spécificités de sa méthode, il permet à ses interlocuteurs de se faire une idée très précise des bienfaits que cet entraînement peut apporter.
La plupart des sophrologues s’installent en tant que travailleur indépendant (profession libérale, micro-entreprise, auto-entrepreneur…). Certains sont salariés d’une association, d’un centre socio-culturel d’une maison de quartier, d’un centre thermal ou de thalassothérapie…
Les exercices de relaxation dynamique du 1er degré puisent leur origine dans le hatha-yoga. Il existe d'ailleurs, dans le sud de l'Inde, un yoga dynamique très proche des mouvements que l'on propose en sophrologie. Ce yoga est souvent réalisé en position debout et les exercices peuvent être pratiqués par des débutants contrairement à certaines postures classiques du hatha-yoga qui exigent une certaine souplesse. Les yogis nomment parfois ces postures, exercices d'échauffement, car ils ont pour principal objectif de préparer le corps aux postures traditionnelles (asanas). Cette phase d'échauffement peut durer 30 minutes et inclut parfois la salutation au soleil (suryanamaskara) qui est un enchaînement d'une douzaine d'exercices.